Vue sur Vienne 38 Isère

Visiter Vienne en France, les lieux à voir !

Visiter Vienne en France, c’est découvrir une ancienne importante cité gallo-romaine, qui connaitra également un fort essor au Moyen Âge, du fait de sa localisation en bordure du Rhône. En outre, Vienne est connue dans le monde entier pour son Concile, qui s’est tenu dans sa cathédrale au XIVe siècle et qui a mis fin à l’ordre des Templiers. Découvrons ensemble la commune de Vienne, aujourd’hui située dans le département de l’Isère (38).

Que visiter à Vienne en Isère ?

1. Le musée archéologique Saint-Pierre :

Ce musée archéologique se situe dans l’église Saint-Pierre, une église qui fut construite au Ve siècle et n’a pas connu beaucoup de modifications architecturales depuis. En effet, l’édifice actuel conserve les arcatures murales du Ve siècle dans sa nef, qui sont remarquablement biens conservés. Seules les parties hautes de l’église furent ensuite modifiées au XIIe siècle lors de travaux de rénovations, travaux durant lesquels le clocher fut édifié. Quelques modifications mineures sont ensuite advenues au fil des siècles sur l’église, mais ces dernières n’ont pas modifié le style architectural global de l’édifice.

L’église Saint-Pierre, actuellement transformée en musée

 

En 1791, le culte religieux est interdit en France, l’église sera ensuite récupérée par la municipalité et deviendra un musée en 1809, puis le monument aura une restauration en 1860 pour en faire un dépôt lapidaire avec des œuvres archéologiques. L’église est aujourd’hui encore un musée dont les collections datent de la création du dépôt lapidaire de 1860.

L’intérieur de l’église/musée
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N’hésiter pas à visiter ce musée archéologique, dont les collection comprennent des éléments des époques gallo-romaines et médiévales, qui témoignent du riche passé historique de Vienne.

Des amphores de l’époque gallo-romaine
Sarcophage de Saint-Léonien datant du VIe siècle avec une inscription sur la partie supérieure du Xe siècle.
Porte surmontée d’une statue de Saint-Pierre

 

 

2. Le temple d’Auguste et de Livie :

Datant du Ier siècle, ce temple était dédié au culte impérial destiné à honorer l’empereur romain Auguste et son épouse Livie. Ce temple sera ensuite transformé en église avec l’ajout de murs entre les colonnes. Cette église perdurera jusqu’à la révolution française, puis sera ensuite transformée en musée, enfin au XIXe siècle des travaux de restauration rendrons au temple son aspect antique.

Le temple d’Auguste et de Livie

 

 

3. La maison du Pilori :

La maison du Pilori est une ancienne bâtisse marchande datant du XVe siècle. Elle est construite en encorbellement, c’est à dire que le rez-de-chaussé est moins large que les autres étages. L’encorbellement servait à l’époque médiévale à payer moins d’impôts car seule la surface au sol était retenue dans le calcul des taxes.

La maison du Pilori

 

Cette demeure se distingue particulièrement des autres habitations avec sa belle façade à pans de bois et ses deux tours.

La maison du Pilori et sa façade à pans de bois du XVe siècle

 

 

4. La cathédrale Saint-Maurice :

Une cathédrale est présente au même emplacement depuis le VIe siècle, néanmoins la construction de l’édifice actuel a débuté au XIIe siècle et la cathédrale fut consacré le 20 avril 1251 par le pape Innocent IV, sa construction s’est cependant poursuivie jusqu’au XVIe siècle.

La cathédrale Saint-Maurice de Vienne

 

Cette cathédrale fait 90m de long, ce qui en fait la plus longue de la vallée du Rhône.

L’intérieur de la cathédrale Saint-Maurice

 

 

4.1. Evènements historiques majeurs ayant eu lieu dans cathédrale :

Cette cathédrale fut le témoin de deux événements historiques majeurs, le premier est le couronnement en ce lieu du pape Calixte II, le 9 février 1119.

Le second, plus célèbre, est le Concile tenu ici entre le 16 octobre 1311 et le 6 mai 1312 qui mettra fin à l’Ordre des Templiers en présence du pape Clément V. Tout au long de ce Concile, le pape qui voulait voir si les Templiers étaient réellement coupables d’actes répréhensibles, sera mit sous pression par le roi de France Philippe le Bel, qui voulait absolument voir cet Ordre dissous après qu’il ait fait torturer plusieurs Templiers pour en obtenir des aveux d’infidélité aux vœux qu’ils avaient fait pour entrer dans l’Ordre. Il s’agit ici d’une ingérence politique du roi de France dans les affaire du pape car les Templiers étaient sous autorité papale. Philippe le Bel voulais ainsi faire tomber les Templiers en utilisant les aveux qu’il avait soutiré par la torture, dans le but d’affaiblir et de réduire les ambitions politiques du papes dont le siège était à l’époque à Avignon (suite à des conflits à Rome), car plusieurs papes de cette époque voulaient placer leur autorité au dessus des rois. Les aveux des Templiers ayant été obtenus sous la torture, il est difficile de savoir encore aujourd’hui si ces derniers était coupables ou non des faits qu’ils leur étaient reprochés.

 

– La cathédrale en détails :

Le mausolée des archevêques

Dans cette cathédrale vous pourrez voir le « mausolée des archevêques », sculpture de René-Michel Slodtz, sculpteur français du XVIIIe siècle ayant exercé à Rome qui fut surnommé Michel-Ange Slodtz en raison de la grande qualité de ses œuvres. Cette sculpture malgré ses impressionnantes dimensions fut envoyée dans la cathédrale de Vienne depuis Rome par le sculpteur.

 

Au fond de la cathédrale, vous pourrez constater le présence d’un siège en pierres, il s’agit du siège qui était réservé à l’évêque lors des cérémonies.

Le siège de l’évêque

 

 

La cathédrale cache un trésor bien moins connu, il s’agit des peintures murales, en effet on oublie souvent que les cathédrales n’avaient pas au Moyen Âge des murs gris comme on les connait aujourd’hui. En effet, dans de nombreux cas les murs étaient recouverts de peintures.

En cherchant bien sur les murs de la cathédrale vous pourrez retrouvez des traces de ces peintures, qui n’ont malheureusement pas été rénovées.

Peinture encore visible sur un mur latéral
Autre trace des anciennes peintures

 

 

Comme de nombreux édifices religieux de France, cette cathédrale a également souffert des guerres de religions et de la révolution française avec de nombreuses mutilation des statues, destruction des vitraux et incendie des clochers.

Portail avec statues manquantes et mutilées

 

 

5. Le jardin archéologique de Cybèle :

Il s’agit de vestiges gallo-romains qui appartiennent a trois ensembles architecturaux : un forum, une salle d’assemblée et un quartier d’habitations. Au Moyen Âge un château s’élevait également sur une partie de ces vestiges avec des réemplois de murs.

Ces vestiges romains ont été découverts en 1938, lors de travaux de démolitions, puis en 1940 un fragment de bas-relief dédié à Cybèle, une déesse en laquelle croyait les romains, à été découvert, c’est de ce fragment que le nom du jardin à été choisit.

Le jardin archéologique de Cybèle

 

 

6. L’abbaye Saint-André-le-Bas :

Construite au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André-le-Bas est devenue aujourd’hui un musée comme d’autres monuments de la ville suite aux conséquences de la Révolution, qui à retiré à l’Eglise les biens qu’elle possédait en France et dont une partie n’a pas été rendue par la suite.

Église de l’ancienne abbaye Saint-André-le-Bas

 

Le clocher de l’église est intéressant à voir car il à la particularité de disposer de modillons (= éléments représentant des figures sculptés permettant de soutenir les corniches).

Les modillons du clocher

 

Au milieu de l’ancienne abbaye se trouve un cloître qui fut construit au XIIe siècle, puis rehaussé au XVe siècle.

En 1860, le cloitre fut intégré à des habitations avant d’être restauré au XXe siècle.

Le cloître Saint-André-le-Bas

 

Vous pourrez également voir dans le cloître des anciennes colonnes qui proviennent du clocher. Ces colonnes surmontées de chapiteaux datent du XIIe siècle et on été déposée ici suite à la restauration du clocher au XXe siècle.

Le cloître et l’église de l’abbaye Saint-André-le-Bas

 

 

7. Le théâtre romain:

Le théâtre antique de Vienne date du Ier siècle après J.-C., longtemps resté enfoui sous terre, l’édifice ne fut dégagé qu’en 1922, les travaux de restauration et de dégagement se sont poursuivit jusqu’en 1947.

Le théâtre romain

 

Il est aujourd’hui possible de visiter ce théâtre depuis l’intérieur, il accueille également régulièrement des spectacles musicaux.

Le théâtre romain depuis les gradins

 

En faisant le contour du théâtre, vous pouvez également allez sur les hauteurs de la ville, vous aurez ainsi un beau panorama sur Vienne.

Panorama sur Vienne

 

 

8. Les curiosités dans les rues de Vienne :

Vous trouverez une tour de pierres accolée au Palais de Justice qui remonte probablement au Moyen Âge.

Tour de pierre sur le Palais de Justice

 

De belles demeures se cachent également dans la ville

Belle galerie accolée a une habitation

 

 

Une curiosité inattendue :

Vienne, une commune qui réserve encore des surprises.  En effet, en 1998, un immeuble composés de logements et de garages est mis en travaux afin d’être réaménagé en médiathèque. Les travaux commencent par la suppression des cloisons et le retrait des enduits, c’est alors les ouvriers découvrent que le bâtiment était une église, ils ont également redécouvert un cloître.

Les historien et les archéologues ont été stupéfaits, car s’ils avaient connaissance d’une abbaye à cet emplacement, ils ne se doutaient pas que les bâtiments étaient encore debout et visible aux yeux de tous. Sans que personne ne s’en soit rendu compte pendant des années.

Des fouilles ont débutées en 2003 et se poursuivent encore aujourd’hui pour tenter d’en savoir plus sur ce lieu.

Pour en savoir plus sur cette église, cliquez ici.

Immeuble décapé permettant de voir qu’il s’agit en réalité d’une église
Baie gothique sur le bâtiment

 

 

 

Conclusion :

Visiter Vienne en Isère, vous fera découvrir une commune chargée d’Histoire et de curiosités et d’en savoir plus sur les périodes gallo-romaine et médiévale de la ville.

 

Accès :

Vienne en Isère, se situe à 20 minutes de train (TER) de Lyon.

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