Les peintures en trompe-l'œil avec le retable en bois doré

La chapelle du couvent Sainte-Marie-d’en-Haut à Grenoble

Lieu exceptionnel situé sur les hauteurs de Grenoble, la chapelle du couvent Sainte-Marie-d’en-Haut mérite le détour. Elle dispose d’extraordinaires décors au style baroque.

Accès au couvent :

Le couvent se situe sur la colline du Rabot à Grenoble dans le quartier Saint-Laurent. Pour accédez au couvent il faut d’abord monter les nombreuses marches de la « montée Chalemont » (environ 200 marches).

Les marches de la montée Chalemont

 

En prenant de la hauteur, de belles vues sur Grenoble s’offriront à vous.

Vue sur Grenoble depuis la montée Chalemont
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Vous atteindrez ensuite le couvent (qui abrite aujourd’hui le musée dauphinois).

Le couvent Sainte-Marie-d’en-Haut (musée dauphinois)

Arrivés à la fin des marches, entrez dans le couvent, l’entrée y est gratuite.

 

Le couvent et son histoire :

Le couvent dispose d’un cloître

Fondé par François de Sales et Jeanne de Chantal, le monastère ouvre pour la première fois ses portes en 1621 pour y accueillir les sœurs de l’ordre de la Visitation. Les visitandines devront quitter le monastère en 1792 suite à la révolution française qui a entrainé la nationalisation des lieux de cultes et du vote du 18 août 1792 entrainant la dissolution des congrégations.

D’autres ordres religieux reviendrons plus tard occuper le monastère : l’ordre du Sacré-Cœur et les ursulines. Ces dernières sont définitivement expulsées en 1904 peu avant la loi de « Séparation des Églises et de l’État ».

Depuis 1968, les bâtiments du couvent abritent le musée dauphinois.

Autre vue sur le cloître

 

La chapelle de Sainte-Marie d’en Haut :

La chapelle et ses peintures baroques

Les murs et les voûtes de la chapelle sont entièrement couverts de peintures décoratives et le chœur de la chapelle dispose d’un beau retable en bois doré. Ces décorations ont été réalisées dans le cadre de la fête de la béatification de Saint François de Sales en 1662 et de la fête de sa canonisation en 1666.

Les fresques ont étés conçues par le père Claude-François Ménestrier et réalisées par le peintre Toussaint Largeot. Ces peintures montrent des figures allégoriques montrant les vertus de Saint François de Sales, symbolisant les vertus que tout chrétien devrait rechercher. Des scènes bibliques sont également représentées dans des médaillons de couleur jaune.

 

Les peintures sur les voûtes articulées autour des médaillons

 

Vue sur le chœur et l’autel de la chapelle

 

À l’avant de la chapelle se trouve un retable en bois doré réalisé en 1662, ainsi que l’autel.

Le retable en bois doré en arrière-plan et l’autel disposé devant

 

Prenez le temps de regarder les décors présents sur les voûtes.

Vue sur une voûte

 

De nombreux détails se cachent dans ces peintures.

Détail avec un médaillon montrant l’apparition de l’ange à Marie, entouré de figures allégoriques

 

Médaillon montrant les rois mages venant à la rencontre de l’enfant Jésus

 

Médaillon montrant les bergers venant à la rencontre de l’enfant Jésus dans l’étable

 

Déchiffrer les allégories peut s’avérer plus complexe que déchiffrer les médaillons, cependant des fiches explicatives présentent à l’entrée de la chapelle permettent d’en savoir plus. Pour la fresque visible ci-dessous le vase représente la noblesse de François de Sales, la figure féminine de gauche représente la docilité et celle de droite la diligence. Enfin, le médaillon central montre une scène biblique qui est l’apparition de l’ange à Zacharie.

Comprendre ces peintures n’est pas toujours évident, cependant des fiches explicatives sont disponibles à l’entrée de la chapelle

 

 

Sur le coté de la chapelle, une petite salle dispose d’un tableau représentant Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal, fondateurs de l’ordre de la visitation.

Tableau montrant Saint François de Sales et Sainte Jeanne de Chantal

 

Des cœurs de partout :

De nombreux symboles de cœurs se trouvent dans la chapelle, que ce soit sur les dalles au sol, dans les peintures allégoriques ou l’écu des visitandines.

Dalles au sol comportant des cœurs

 

Figure allégorique tenant un cœur dans sa main

 

Cœur symbolisant l’ordre de la Visitation

 

Les religieuses et la chapelle :

Lors des offices les religieuses se plaçaient dans une salle à gauche de la chapelle, ce chœur des religieuses était séparé de la chapelle par une grille et permettait  aux religieuses de voir l’autel mais cependant d’êtres invisibles aux fidèles venus assister à la messe.

Le chœur des religieuses

 

 

Conclusion :

La chapelle du couvent Sainte-Marie-d’en-Haut, est une très belle chapelle au style baroque, à visiter sans hésiter si vous êtes de passage par Grenoble.

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