Découvrez comment faire pour fabriquer l’encre qui était utilisée au Moyen Âge, pour écrire sur les parchemins et réaliser les manuscrits.
La recette de l’encre du Moyen Âge :
– Ingrédients :
- 30g de noix de galle
- 30g de gomme arabique, en petits morceaux
- 30g de sulfate de cuivre ou de sulfate de fer
- 48 cl d’eau de pluie ou d’eau distillée
- 24 cl de vin blanc
– Etapes de fabrication de l’encre :
Il faut commencer par piller les noix de galle en petits morceaux, puis mettre ces morceaux dans une casserole avec l’eau de pluie.
Mettre ensuite ce mélange à bouillir, jusqu’à ce que la quantité d’eau soit réduite de moitié.
Ensuite après avoir laisser refroidir, il faut filtrer le mélange à travers un linge, puis le remettre sur le feu.
Une fois que le mélange recommence à bouillir, mettre la gomme arabique pilée et attendre qu’elle se dissolve en mélangeant.
Il faut ensuite ajouter le vin blanc en remuant, puis ajouter le sulfate de cuivre, et remuer quelques secondes.
Enfin, il faut retirer le mélange du feu et bien le mélanger pour que tout les ingrédients soit bien dissous.
Laisser ensuite l’encre à l’air libre dans la casserole pendant une nuit, ce qui la rendra plus brillante et plus noire .
Le lendemain, il faudra filtrer l’encre dans un morceau de tissus, puis la mettre dans un flacon ou une bouteille hermétique.
L’encre est maintenant prête à être utilisée !
Pour en savoir plus :
Cette encre médiévale s’appelle une encre métallo-gallique, cela est du aux sels métalliques (sulfate de cuivre ou de fer) qui entrent dans sa composition. Il est nécessaire de manipuler ces sels métalliques avec précautions en mettant des gants, car ils sont irritant pour la peau.
Lorsque que l’encre est fabriquée à partir de sulfate de cuivre, elle est appelée cupro-gallique. Sinon, si elle est faite avec du sulfate de fer elle est nommée ferro-gallique.
La plupart des ingrédients nécessaire à la fabrication de l’encre métallo-gallique sont trouvables chez un droguiste.
Sources de l’article :
- Le Ménagier de Paris écrit au XIVe siècle par un bourgeois parisien anonyme.
- Les encres noires au Moyen âge (jusqu’à 1600) par Monique Zerdoun Bat-Yehouda – 1983
- Photo d’illustration de l’article par Esther Wechsler sur Unsplash